voilà ce que j'ai fait pour "Nyse" (là encore, cette analyse n'engage que moi et je vous invite à comparer vous même l'original et l'hypertexte chéniérien
). Je crois en effet qu'il est bon de se familiariser avec les sources antiques: tu verras que l'on repère très vite les "topoï" et les latinismes.
II. Nyse = comparaison avec 8e églogue de Virgile :
• imitation fidèle :
dernier vers reprend la syntaxe latine (construction en asyndète avec effet de parallélisme)
• aménagements : modalités de réécriture :
- suppression de passages de l’hypotexte et ajouts personnels : amplification des éléments descriptifs (expression des sentiments) et non narratifs, qui ajoute à la dramatisation
• dramatisation :
- concentration : églogue nettement plus longue
- thématisation sur la femme VS Virgile, où Damon s’adresse à Mopsus et non à Nysa + c’est la femme qui se moque de sa barbe négligée VS chez V c’est Mopsus + retarde nom de la belle, qui « éclate » en anaphore d’un vers situé au cœur du poème et dans une phrase exclamative « Nise unie à Mopsus ! »
- tonalité plaintive chez V (reprise anaphorique d’un vers qui fait leitmotiv // lamentation) + lexique plus chargé expressivement (polyptotes de « ingrate », « infidèle », « cruelle ») que chez le poète latin